Le quatrième dimanche de carême, appelé laetare (réjouis-toi), nous a invités à la joie. Une telle joie est suscitée par la proximité des fêtes pascales. Nous cheminons vers la Lumière, le Christ, notre salut. Bientôt nous célébrons les Rameaux avec son double tableau de joie (entrée triomphale de Jésus à Jérusalem) et de tristesse (lecture de la Passion-Mort de Jésus). La double dimension des Rameaux révèle à la fois l’ambiguité, la duplicité humaine et l’amour miséricordieux de Dieu en Jésus-Christ. Malgré nos faiblesses, nos rébellions, nos péchés… Dieu, en (et par) Jésus-Christ, nous offre librement et gratuitement sa miséricorde. Pendant la Vigile pascale, le feu nouveau de l’amour miséricordieux de Dieu, viendra illuminer nos ténèbres. A travers la procession du cierge pascal, des bougies et le chant de l’exultet, nous acclamerons le Christ, notre Lumière. En attendant, restons fermes dans la prière, la pénitence et la charité. Continuons à mener le vrai combat spirituel pour notre conversion intégrale. Ceux qui ne l’ont pas fait jusqu’à présent, il est encore possible de se lancer.
Je n’oublie pas la joie qu’apporte la redécouverte de Saint Joseph. Dans sa Lettre apostolique Patris corde, publiée mardi 8 décembre 2020 à l’occasion du 150e anniversaire de la proclamation de l’Époux de la Vierge Marie comme Patron de l’Église universelle, le Pape François le décrit comme un père aimé, un père dans la tendresse, dans l’obéissance et dans l’accueil, un père au courage créatif, un travailleur, toujours dans l’ombre. Pour célébrer cet anniversaire, le Souverain pontife décrète une Année spéciale (8 décembre 2020 – 8 décembre 2021) dédiée au père putatif de Jésus. La pandémie de Covid-19, écrit le Pape, nous fait comprendre l’importance des personnes ordinaires, celles qui, éloignées des projecteurs, font preuve de patience, insufflent l’espérance et veillent à créer une vraie co-responsabilité. À l’image de saint Joseph, «l’homme qui passe inaperçu, l’homme de la présence quotidienne, discrète et cachée», et qui, pourtant, «joue un rôle inégalé dans l’histoire du salut». Confions-nous intensément à sa puissante intercession.
La visite de notre évêque sur notre paroisse en ce temps de pandémie est un grand soulagement. Plusieurs fois annulée, elle est finalement réalisée. Sa présence parmi nous, bien que pour quelques heures seulement, manifeste sa sollicitude pastorale et paternelle envers chacun de nous. Le réconfort qu’il nous apporte est déjà un avant-goût de la joie pascale qui approche. Nous lui disons notre reconnaissance et l’assurons de nos prières.
Que la grâce du Seigneur soutienne notre montée inexorable vers Pâques.
Père Adolphe IDUMBA NYANGILOLO Adolphe,
Curé