JOURNEE MONDIALE DES PAUVRES
Le DIMANCHE 19 NOVEMBRE 2023
Instituée par le pape François et fixée au 33e dimanche du temps ordinaire, la cinquième édition de la Journée mondiale des pauvres aura lieu le 19 novembre 2023. Pour le dunois QUÊTE IMPÉRÉE AUX MESSES DOMINICALES les 18/19 Novembre 2023 pour le Secours Catholique
Qu’on ait connu la rue, la prison, la prostitution, les séparations familiales ou toute sorte de rupture, c’est à Elle que s’adressera le cri des plus pauvres ! « Ne détournons pas notre regard des pauvres » (Tb 4,7) comme nous y invite le Pape François. En effet, « les pauvres sont un trésor », nous en sommes convaincus !
ICI LE MESSAGE DU PAPE POUR CETTE JOURNÉE
HISTORIQUE : https://diocesechartres.fr/agir-ensemble/solidarite-diaconie/
La première Journée mondiale des pauvres a été instituée par le pape François à la fin du jubilé de la Miséricorde le 19 novembre 2017......Mais qui lui a soufflé cette idée ?
Une Église pauvre pour les pauvres
Nous voulons permettre à des personnes pauvres, vulnérables, fragiles de vivre un moment extraordinaire et fondateur de prière, de paix et de joie dans leur vie. C’est l’occasion de leur dire : « Vous êtes le trésor de l’Église ! Votre place est ici la première ! ».
L’évangélisation par les pauvres, pour les pauvres
Le Pape a souhaité confier cette journée au Conseil Pontifical pour la Nouvelle Évangélisation, pour que ces rencontres soient à elles seules une occasion de témoigner : la Bonne nouvelle est annoncée aux pauvres et, notre amitié avec les plus pauvres est une Bonne nouvelle !
« Les pauvres nous évangélisent, en nous aidant à découvrir chaque jour la beauté de l’Évangile » (extrait du message du pape du 13 juin 2018 pour cette journée).
La rencontre avec les plus pauvres
Que cette journée soit l’occasion d’échanges entre les Lazare de notre temps et les « riches » de notre diocèse, pour que des liens puissent se nouer et que naissent les plus belles amitiés : « Quand tu donnes un festin, n’invites pas tes riches amis, mais les pauvres… et tu seras heureux ! » (Lc 14, 12-14)
Diocese-chartres.com/loption-preferentielle-pauvres-demarche-synodale/
La question de la pauvreté, et de l’option préférentielle pour les pauvres, est un thème transversal aux trois chantiers de la démarche synodale. Que signifie l’expression “option préférentielle pour les pauvres” ? Cette expression est d’origine latino-américaine. Elle vient en premier lieu du courant de la “théologie de la libération”. Mais que signifie vraiment ce terme et qui sont les pauvres,
Cette expression est notamment issue des réflexions, dans les années 1960-1970, de la Conférence Épiscopale d’Amérique Latine et des Caraïbes qui a beaucoup travaillé à donner une priorité aux milieux sociaux les plus pauvres et les plus nécessiteux. Cette expression a été intégrée officiellement à l’enseignement social de l’Église par le Pape Jean-Paul II.
En 1962, peu avant l’ouverture du Concile Vatican II, le Pape Jean XXIII avait déclaré que : “L’Église se présente telle qu’elle est et veut être : l’Église de tous et particulièrement l’Église des pauvres”. L’expression “option prioritaire pour les pauvres”, qui nous vient du continent latino-américain, manifeste justement l’engagement de l’Église en faveur des pauvres. Dans les années 1960, l’Amérique latine était profondément marquée par la présence massive des pauvres. C’est l’époque où sévissaient de nombreuses dictatures qui utilisaient des méthodes répressives à l’égard des mouvements populaires. C’est dans ce contexte que les chrétiens se sont mis à penser la foi chrétienne en l’articulant à une pratique sociale et politique qui favorise la libération des pauvres.
Mais qui sont les pauvres ? Si on regarde dans les textes majeurs de l’Église, on trouve de nombreux éléments, de nombreuses références, qui précisent que les pauvres sont ceux qui souffrent de conditions inhumaines en matière d’alimentation, de logement, d’accès aux soins, à l’éducation, à l’emploi et aux libertés de base. Il s’agit d’une privation grave de biens matériels, sociaux, culturels. Une privation qui porte atteinte à la dignité de la personne. Et comme la pauvreté comporte de multiples dimensions, sont considérés comme pauvres par l’Église, tous ceux qui sont opprimés, les marginaux, les personnes âgées, les malades, les petits, tous ceux qui sont traités comme les “derniers” dans nos sociétés. La pauvreté ne se limite donc pas à la pauvreté matérielle.
Il y a aussi la pauvreté relationnelle, la pauvreté morale et spirituelle. En fonction des circonstances et des lieux, seront nommés aussi pauvres, les femmes victimes de discrimination et de violence, les enfants, les sans-terres, les sans-abri, les migrants, les réfugiés, les minorités ethniques, etc. Ce qui justifie cette option prioritaire pour les pauvres est lié au cœur même de la foi chrétienne, qui invite le chrétien à imiter la vie du Christ. En effet, Jésus-Christ s’est identifié d’une façon spéciale aux plus pauvres (Cf. Matthieu 25, 40).
Dans la personne des pauvres, il y a une présence spéciale du Fils de Dieu qui impose à l’Église une option préférentielle pour eux. Cette option n’implique pas un rejet de ceux qui ne seraient pas pauvres. Il s’agit seulement de se rendre compte que les pauvres ont la première place dans les préoccupations des croyants. C’est une option qui s’étend au vaste champ de nos responsabilités sociales et concerne les décisions que nous prenons au sujet de l’usage des biens. C’est dire combien, nous avons à travailler pour changer les structures économiques et sociales qui favorisent la pauvreté. Car, finalement, l’option pour les pauvres est l’expression de la justice et de la charité au sein des relations entre les hommes dans la société. Donc, d’origine latino-américaine, l’option préférentielle pour les pauvres est l’affaire de tous !
P. Jean-Paul Sagadou, assomptionniste, 2012, article paru dans le quotidien burkinabè l’Observateur Paalga