Édito
Dans un de ses derniers messages aux diocésains, notre évêque a
écrit :
« Aussi, j’aimerais vous parler des fraternités de maison que je mentionnais
dans mon dernier message en les appelant des « foyers de feu ». Nous en
avions déjà proposées durant l’Avent ou le carême avant la Covid.
Il s’agissait de s’organiser localement et de se retrouver en équipe à domicile
pour lire ensemble les évangiles, méditer la Parole de Dieu et prier les uns
pour les autres. Ces fraternités prennent des noms divers suivant les
diocèses : maisonnées, fraternités, équipes, groupes de partage, etc. Elles
sont précieuses comme lieu d’échanges et de rencontre, comme lieu
d’enrichissement mutuel, comme lieu de parole et de confiance, comme
lieu d’intercession donnant à chaque membre la paix et la joie de s’y
retrouver entre amis chrétiens. Dans nos villages ne seront-elles pas la
réponse à l’isolement spirituel afin que des chrétiens se regroupent autour
de la Bible ? Ce ne sera pas une organisation d’experts, mais le
regroupement de chrétiens aimant Dieu et souhaitant se dire les merveilles
que l’Esprit réalise. Si l’on prend le modèle de la Pentecôte, première
fraternité en attente du Saint Esprit dans le partage de ce que Jésus a
réalisé durant sa vie terrestre, nous pourrons les nommer « foyer de feu ».
Le foyer est l’âtre autour duquel une fratrie se retrouve et le feu est le signe
de la présence du Saint Esprit. Ces foyers de feu pourront accueillir jusqu’à
dix ou douze personnes, pratiquantes ou non, juste désireuses de lire et de
partager la parole de Dieu. Aucun chef ou leader n’est nécessaire une fois
que quelques-uns, de bonne volonté, se retrouvent. À tour de rôle, on sera
accueilli chez l’un ou l’autre membre du foyer de feu, idéalement tous les
quinze jours. Ce serait mieux de se voir réellement mais on pourra se
retrouver parfois en visioconférence pour faciliter la participation des plus
éloignés. Simplicité, beauté, communion, accueil et écoute seront les
maîtres mots de cette rencontre. À la fin des soirées, chacun repartira avec
dans la mémoire et le cœur les membres plus souffrants pour qui prier les
uns pour les autres. Un groupe WhatsApp pourrait être utile pour se donner
des paroles de soutien de temps à autre. »
Alors, n’hésitons pas ; lançons-nous.
Bernard Mercier